Sisters of Sound

Episode 04 : "Le syndrome de l'impostrice " :

Est ce que ça vous arrive de douter de votre légitimité ? D’attendre que tout soit parfait pour vous lancer ? De vous demander si vous mériter votre place, si vous êtes à la hauteur ou encore, de vous limiter ?    

Alors vous souffrez peut-être de ce qu’on appelle, le syndrome de l’imposteur - que dis-je, de l’impostrice !

Moi-même, quand j’ai décidé de reprendre sérieusement la musique pour apprendre à composer, je me suis retrouvée au conservatoire de Lille dans des classes de solfège à 27 ans, entourée d’enfants meilleurs que moi, qui me regardaient de haut en se demandant ce que je foutais là. 

Il a fallu composer avec ce syndrome. “Je suis trop vieille, c’est trop tard, j’ai pas la bonne formation, j’aurai jamais le niveau..”

Au fil des interviews que j’ai faites, je me suis rendu compte je n'étais pas la seule à ressentir tout ça, quel que soit le parcours. 

Dans cet épisode, on va parler de ce syndrome pour essayer de mieux le comprendre et pourquoi pas, de s’en libérer.

Avec : Mariane de Seule Tourbe, Malé, Daphné Swan, Mesparrow, DeLaurentis, Flore Benguigui, Brisa Roché et Marine Thibault.

Episode 3 : "Performer la féminité " :

Selon l’enquête américaine Be the change, réalisé en 2021, neuf créatrices sur dix pensent que l'industrie musicale traite les artistes féminines différemment des artistes masculins. 

D’ailleurs on dit « une femme musicienne », on précise : on est perçue en tant que femme avant d’être perçue en tant que musicienne, et on est jugée en tant que telle.

Jugée sur son image, et obligée de se positionner d’abord, en tant que femme.

La question de l’image, et de la représentation de la femme sur scène devient le sujet principal, alors que nous, au départ, on voudrait simplement être considérée pour notre musique. 

Avec : Daphné Swan, Paprika Kinski, Leslie d’Oaio, Nathalie Séjean, Virginie Lesdemia et Anouk Amati. 

Episode 2 : "Le milieu de la musique est-il sexiste ? " :

Cette question, je l’ai posée à toutes les musiciennes. 

Certaines en ont souffert, d’autres on fait avec, mais la réponse était assez unanime : oui.

En 2019, Mélissa Phulpin, Stéphanie Fichard et Anaïs Ledoux ont écrit un manifeste « Femmes Engagées des Métiers de la Musique » où elles dénoncent le sexisme de cette industrie. Je les cite : « Le temps est venu pour le monde de la musique de faire sa révolution égalitaire : les agissements sexistes, racistes, et plus globalement tous les comportements discriminants ne sont plus tolérables et doivent être dénoncés et sanctionnés. Trop longtemps, ils ont été passés sous silence. Nous prenons le micro aujourd’hui pour crier haut et fort que nous n’avons plus peur de les refuser. »

Parce que derrière la petite réflexion un peu lourde, le sexisme, ça a des conséquences.

Il sexisme peut prendre plein de formes, parfois on ne rend plus compte, et parfois même, on l’intériorise. Et pourtant, il a un impact réel dans la carrière des musiciennes. 

Dans cette épisode, on va parler du sexisme ordinaire, ou pas. 

Mais t’inquiète pas, c’est juste une blague. 

Avec : Marine Thibaut, Lena Deluxe, Daphné Swan, Leslie d’Oaio, Brisa Roché , Paprika Kinski, et Mariane Berthault de Seule tourbe. 

Episode 1 : "Une femme dans un boys club" :

Quand je demande aux musiciennes si le fait d’être une femme a eu un impact dans leur carrière, certaines me répondent : je ne sais pas. Et effectivement, comment pourrais-je le savoir, puisque je ne suis pas un homme et que je ne peux comparer ? Alors, en tant que musicienne, je doute : est ce que ce que j’ai pu ressentir est une réalité ? Ou une excuse ? Est ce que ça concerne aussi les autres femmes ?

Pourtant les études sont là : au départ, il y a autant de filles que de garçons dans les écoles de musique. Mais ensuite, quand vient le moment de la professionnalisation, les femmes disparaissent. On peut citer, par exemple, les chiffres du Centre National de la Musique  où la proportion d’hommes en 2019 au sein de festivals de musiques actuelles en France est de 86%. Au festival Jazz à la défense, c’est + de 93%. Au Hellfest, plus de 97 %. 

C’est donc une réalité. Les faits sont là. Alors, d’où vient le problème ? Des femmes ? Des hommes ? De l’industrie ? De la société ? Est ce que les femmes arrêtent la musique, ou sont-elles juste invisibles ? Des freins,il y en a un paquet, et on va essayer de les comprendre. 

Pour ce premier épisode, on va parler syndrome de la schroumpfette, de solitude, et de la norme du masculin, en gros, des conséquences d’évoluer en tant que femme dans un milieu d’hommes.

Avec : Leslie d’Oaio, Daphné Swan, Virginie Lesdemia, Anne-Sophie Versnaeyen, Paprika Kinski, DeLaurentis, Artie (the Psychtic Monks), et Mariane Berthault de Seule tourbe.